DEFICAP...ou les Défis coquins de Kitty

"Assise sur le banc, vêtue d’une légère robe blanche dont elle avait relevé un peu les pans sur ses cuisses, les yeux protégés du soleil par d’élégantes lunettes, Kitty profitait de la douce chaleur qui l’enveloppait. Elle était détendue et savourait pleinement ces vacances qu’elle passait sur les bords de la méditerranée en compagnie de son mari. Des images coquines flottaient dans sa tête et elle revoyait ces séances de pose où elle s’était offerte à l’objectif de son chéri ainsi que des moments plus câlins qui en avaient découlés…

Elle adorait lire les commentaires des fidèles admirateurs du blog érotique qu’ils avaient créé et Kitty appréciait de cultiver cette ambivalence entre ses vies familiale et professionnelle si bien rêglées et lissées, et ces moments d’évasion coquins où ils repoussaient ensembles les limites de leur univers sensuel et fantasmagorique.

Alex n’avait pas pu l’accompagner cet après-midi, retenu par un problème professionnel à régler par internet depuis leur chambre d’hôtel, aussi Kitty avait-elle décidé de venir s’installer sur le port où elle aimait la vue magnifique des bateaux qui dansaient lentement au bout de leurs aussières.

Absorbée par ses pensées et la demi-torpeur dans laquelle la plongeait la chaleur, elle n’avait pas remarqué la femme allongée sur son transat qui l’observait depuis la plage arrière du magnifique yacht voisin amarré à son ponton. Lorsque Kitty s’en aperçut elles échangèrent un sourire. Cette femme aux longs cheveux bruns d’une cinquantaine d’années portait un grand chapeau de paille et un élégant maillot blanc une pièce qui faisait ressortir son très joli bronzage. Kitty se dit que si son complice avait été là, un nouveau défi aurait pu être réalisé : se faire prendre en photo sur ce banc dans différentes poses suggestives à la vue de cette belle inconnue !

La femme se leva et vint s’appuyer sur le bastingage, Kitty put alors admirer son opulente poitrine moulée par le maillot ajusté. Kitty n’avait pas d’orientation bisexuelle mais n’était pas insensible aux charmes féminins. Ceci  l'avait d'ailleurs conduite à réaliser des prises de vues coquines en compagnie d’autres femmes.

« Voulez vous prendre un rafraîchissement en ma compagnie ? » lui demanda soudain l’inconnue qui avait une voix chaude, assez grave et un accent probablement italien qui mit immédiatement Kitty en confiance. Elle accepta car le soleil était maintenant vraiment très chaud. Elle fit attention à ne pas tomber lorsqu’elle gravît la coupée pour monter à bord car ses sandales à hauts talons compensés n’étaient pas les plus adaptées. La femme lui tendit sa main aux doigts fins et aux longs ongles vernis de rouge vif et l’aida à poser le pied sur le pont. « Victoria » lui dit elle avec un large sourire chaleureux. « Mes amis m’appellent Kitty » lui répliqua t-elle. Victoria semblait de la même taille qu’elle malgré les mules blanches aux talons vertigineux qu’elle portait. Sur une table basse étaient disposés de longs verres et une énorme carafe transparente remplie d’un liquide ambré dans lequel flottaient de nombreux glaçons. « dans les pays du golfe persique on appelle ça le Saudi champagne. C’est un mélange de perrier et de jus de pomme, c’est très désaltérant » lui dit son hôte tout en lui servant un grand verre qu’elles dégustèrent tout en faisant connaissance.

Kitty apprît que Victoria était photographe de mode et qu’elle attendait son mari retenu à Milan pour ses affaires. Ils devaient ensuite appareiller dans quelques jours pour une croisière dans les Cyclades et découvrir ainsi ces magnifiques et réputées îles grecques.

Victoria proposa à Kitty de lui faire découvrir ce luxueux yacht qu’un richissime ami leur avait gentiment prêté pour les vacances. Toutes les pièces et cabines n’étaient que luxe et raffinement.

« Et maintenant, le clou de la visite » annonça Victoria avec un sourire espiègle aux lèvres…
Elle entrebâilla une porte qui se trouvait tout au fond de la coursive desservant les cabines et s’effaça pour laisser passer Kitty. Elle pénétra dans une pièce et il lui fallut quelques instants pour que ses yeux s’adaptent à la lumière très tamisée. C’était un espace circulaire dont les cloisons étaient recouverts de tissus pourpre constellés de petites led luminescentes incrustées. Des canapés épais étaient disposés tout autour d’un meuble bas de forme oblongue disposé au centre et dont la partie supérieure était constituée d’une dalle dépolie qui laissait passer une douce lumière provenant de l’intérieur. Victoria anticipa la pensée de Kitty en lui sussurant à l’oreille : « la chambre des plaisirs ». Kitty ne fut pas surprise tant ce lieu dégageait une forte sensation de volupté, tel un nid douillet, un cocon.

Victoria s’était munie d’un de ses appareils photos lors de la visite du yacht et invita Kitty à s’asseoir sur le meuble dont il paraissait évident que c’était sa fonction principale.